ROALD DAHL : (mémoire en ligne d'une étudiante, Sophie Lalouette) (Université Lille III, 1998) 

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http://www.univ-lille3.fr/www/Ufr/idist/jeunet/auteurs/dahl98/fr_dahl.htm


Itinéraire d'un Auteur pour Enfants 

Roald Dahl est un écrivain né au pays de Galles en 1916 de parents norvégiens de milieu aisé. Sa sœur aînée, Astrid -Roald est le troisième d’une famille de six enfants- meurt d’une appendicite à l’âge de sept ans. Son père meurt un mois plus tard d’une pneumonie. Suite à ce double deuil, sa mère décide de quitter le pays de Galles pour aller vivre en Angleterre, à Llandaff. Il y fait donc ses études jusqu'à l’âge de vingt ans, puis, en 1932, il part travailler en Afrique, à Mombasa (Kenya), pour la compagnie pétrolière Shell. Dès la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale, il s’engage dans la Royal Air Force comme pilote de chasse. Six mois plus tard, à la suite d’un terrible accident dans le désert dont il échappe par miracle, il devient pilote à l’escadrille 80 aux commandes d’un Hurricane qu’il sait à peine piloter. 

En 1943, suite à sa rencontre avec C.S. Forester (l’auteur des histoires du capitaine Horatia Hornblower), il commence à écrire des nouvelles d’humour noir à suspense. Il se mariera en 1952 et aura quatre enfants. C’est pour eux qu’il se met à inventer des histoires plus longues et plus souriantes, qu’il publie à partir des années 60. Il débute donc dans la littérature de jeunesse avec Charlie et la Chocolaterie, puis avec une série de best-sellers parmi lesquels Le Bon Gros Géant, Dany le champion du monde, Matilda etc. 



Roald Dahl a écrit tous ces livres dans une cabane, au fond du verger à pommes d’une maison grégorienne de Great Missenden qu’il partageait avec sa femme, Licey. Il meurt le 23 novembre 1990. Son œuvre si grande séduit encore petits et grands qui ont réussi à garder une âme d’enfant, comme Roald lui-même. Depuis la mort de son mari, Licey Dahl gère la fondation Roald Dahl, qui se consacre à des causes chères à l’écrivain : la neurologie, la dyslexie, l’illettrisme et l’encouragement à la lecture. 

ROALD DAHL, Romancier ou Conteur ? 

Quel qualificatif doit-on utiliser pour désigner Roald Dahl ? 
Cet auteur brille par sa diversité ; il ne fait pas partie d’une catégorie littéraire. Etant donné son nombre de publications, son oeuvre peut porter plusieurs étiquettes : romans fantastiques (Charlie et la Chocolaterie, Charlie et le grand ascenseur de verre, James et la Grosse Pêche...), autobiographies (Moi, Boy, Escadrille 80), contes (Les Minuscules, L’enfant qui parlait aux animaux, Un amour de tortue ... ) et un livre de recettes (Les irrésistibles recettes de Roald Dahl). Il est ainsi difficile de « ranger » cet auteur dans une catégorie. Cependant, malgré cette diversité, le « style Roald Dahl » persiste partout. Comment définir ce style ? 

1 ) L’insolite, le fantastique. 

Laissons Quentin Blake, son illustrateur favori, donner une première approche à son style littéraire : « Roald Dahl avait comme moi la capacité d’imaginer des situations surréalistes - un lavabo jeté d’une fenêtre, un plat de spaghetti en vers de terre - avait la possibilité de créer un univers imaginaire imprégné d’une dimension poétique. L’ambiance de ses livres oscille entre l’insolite et le réalisme. Ce sont des contes à la fois baroques et émouvants, traités d’une manière comique qui nécessite des équivalents graphiques porteurs d’une même sensibilité. Certains auteurs s’accommodent de l’illustration, mais Roald Dahl savait que c’était une part importante du livre. Aussi, il n’a jamais écrit le même livre et vous ne saviez jamais ce qui allait sortir ! ». (KLEIN, Marie-José. Quentin l’Enchanteur. Nous voulons lire! ,1995, n°109.) 

Bien qu’il n’ait jamais écrit le même livre, il y a une constante chez Roald Dahl : le besoin d’aller bien au-delà de la réalité, d’emmener le lecteur dans les délires de son imagination, de lui faire oublier le monde réel, le faire voler dans une histoire abracadabrante, impossible mais toujours morale. 

En effet, quelque soit le genre de littérature adopté, l’insolite est toujours de rigueur. Roald Dahl a commencé sa carrière d’écrivain pour la jeunesse avec des romans tels que Charlie et la Chocolaterie et Charlie et le grand ascenseur de verre qui se définissent par leur surréalisme. Dans le premier, Charlie et son grand-père Jo sont plongés dans un univers fantastique de gourmandises, chocolateries, confiseries et autres douceurs qui feraient rêver n’importe quel enfant. Dans Charlie et le grand ascenseur de verre, le même enfant et sa famille sont propulsés dans l’espace où ils font des rencontres extraterrestres et vivent des aventures complètement surréalistes. 

Cependant, ce style « surréaliste » est-il complètement gratuit et innocent ? Dans Charlie et la Chocolaterie, le petit Mike Teavee est aspiré dans une télévision de la chocolaterie Wonka, un comble pour un petit garçon qui passe tout son temps devant le petit écran ... Sans parler de la petite Violette Beauregard, qui passe son temps à mâcher du chewing-gum et qui, ne résistant pas à essayer la première bande de gomme qui constitue un repas entier à elle toute seule (entrée, plat principal et dessert), une invention de la chocolaterie Wonka, est transformée en énorme myrtille car cette pâte à chewing-gum n’est pas tout à fait au point... Ce roman est une leçon de morale : dès les premières pages, l’auteur nous présente des portraits illustrés des protagonistes de l’histoire : « Augustus Gloop, un petit garçon très gourmand, Veruca Salt, une petite fille gâtée par ses parents, Violette Beauregard, une petite fille qui passe ses journées à mâcher du chewing-gum, Mike Teavee, un petit garçon qui ne fait que regarder la télévision, et Charlie Bucket, notre héros ». Inutile de préciser que Charlie est la sagesse même, et qu’on ne lui connaît aucun défaut. Ainsi, bizarrement, il arrivera de très malheureuses aventures (telles que celles citées ci-dessus) à tous ces personnages, sauf à Charlie qui deviendra propriétaire de la chocolaterie. 

Dans James et la grosse pêche, James Trotter voyage autour du monde dans une énorme pêche en compagnie d’un mille-pattes, d’un ver de terre et d’une araignée géants. Ces insectes philosophes tentent de lui expliquer l’égoïsme du genre humain. D’après Ganna OTTEVAERE-VAN PRAAG dans son livre Le roman pour la jeunesse. Approches - Définitions - Techniques : «L’animal inférieur, objet de dénigrement, est réhabilité et trouvé digne de salut par le héros : James Trotter a préféré à la compagnie de ses deux horribles tantes celle d’un mille-pattes, d’un ver de terre et d’une araigné ». 

Même dans les histoires les plus proches de la réalité, Roald Dahl ressent le besoin d’introduire du fantastique. Prenons l’exemple de Matilda qui, bien qu’un peu "surdouée", est une petite fille tout à fait normale, vivant dans un monde bien réel, avec des gens «quasi-normaux» ; j’entends par «normale» une personne avec ses qualités et ses défauts comme on peut en rencontrer dans la vie de tous les jours, et non pas des animaux parlants ou des extra-terrestres. L’auteur s’est senti obligé d’introduire l’irréel dans ce roman et a inventé des pouvoirs surnaturels à la petite Matilda pour lui permettre de rendre meilleures les conditions de vie de sa propre institutrice, Mlle Candy, et de libérer son école de la poigne de la directrice tyrannique, Mlle Legourdin. 

2) Humour et situations cocasses 

Les situations cocasses sont indissociables de l’insolite chez Roald Dahl ; comme nous l’avons déjà dit, Roald tend parfois à se laisser dépasser par son imagination et nous retrouvons très souvent les personnages dans des situations très drôles de par leur «étrangeté» ; dans James et la grosse pêche, James, emprisonné chez ses deux horribles tantes, décide de prendre la fuite en compagnie d’insectes géants dans cette énorme pêche. Roald Dahl ne manque pas de mettre une note d’humour à cette scène pour dédramatiser la fugue de l’enfant et la mort, bien méritée des méchantes tantes : «La pêche continua son chemin, laissant derrière elle tante Eponge et tante Piquette écrasées sur l’herbe. Ecrasées, complètement aplaties et sans vie comme deux poupées de carton découpées dans un livre d’images» (p.55). 

Dans Un amour de tortue, M. Hoppy, vieux célibataire tombe amoureux de sa voisine, Mme Silver, qui ne s’intéresse qu’à Alfred, sa tortue. M. Hoppy «rêve de devenir lui-même tortue pour que Mme Silver caresse sa carapace chaque matin en lui murmurant des mots tendres ...». Comme elle désespère de voir sa tortue grandir, M. Hoppy voit là une opportunité à saisir : il donne à Mme Silver une «formule magique» pour faire grandir Alfred. Puis il va acheter une centaine de tortues, toutes de tailles différentes, il enlève Alfred du balcon de Mme Silver, et le remplace chaque jour par une tortue plus grande pour que Mme Silver ait l’illusion de voir grandir Alfred ... L’histoire est d’autant plus surréaliste que M. Hoppy a inventé cette formule magique qui est en fait en langue «verlan», qu’il désigne comme «langue tortue», et qu’il demande à Mme Silver de réciter à Alfred "avec sentiment" ... 

Il semble que pour cet auteur, tout est matière à faire rire les enfants. Même dans les situations les plus désespérées (abandon, pauvreté, rejet social, violence etc.), le héros qui fuit l’agressivité des adultes, dans sa fuite vers un monde meilleur, voire merveilleux, vit des aventures incroyables et très humoristiques. 

Roald Dahl utilise également l’humour dans son style d’écriture pour amuser le jeune lecteur et le tenir en haleine ; voici comment il introduit l’histoire de James Trotter : «Car un matin, il lui arriva quelque chose de plutôt insolite. Et cet événement qui n’était que PLUTOT insolite allait bientôt donner lieu à un autre qui, lui, était FRANCHEMENT insolite. Et celui-ci, à son tour, allait déclencher un autre événement que je n’hésite pas à qualifier de FANTASTIQUEMENT insolit ». (James et la grosse pêche, p.13) 

3) Confiseries et gourmandises 

Un élément est omniprésent dans les romans de Roald Dahl : la nourriture en général, et plus précisément les sucreries. Dans son autobiographie Moi, Boy, Roald Dahl se décrit déjà comme un grand gourmand en se remémorant les confiseries de son enfance (p.35-40). Puis, bien évidemment dans le fameux Charlie et le chocolaterie, le chocolat est un des protagonistes de l’histoire. Dans James et la grosse pêche (p.57), la pêche, traversant la ville, heurte une fabrique de confiserie : «aussitôt, un torrent de chocolat fondu, tout chaud encore, jaillit par les brèches. Au bout d’une minute, la masse onctueuse et brune avait envahi toutes les rues du village, les maisons, les boutiques et les jardins. Les enfants se promenaient dans les flots de chocolat fondu qui leur arrivaient jusqu’aux genoux, quelques-uns essayèrent même d’y nager, sans oublier d’en avaler, d’énormes gorgées. La bouche pleine, la figure barbouillée, ils hurlaient de joie». 
En bref, il y a trace de cette gourmandise dans toute l’œuvre de Roald Dahl, mais l’œuvre la plus représentative de cette caractéristique est le livre de recettes réalisé après sa mort par son épouse Felicity. En effet, Les irrésistibles recettes de Roald Dahl est une interprétation de certains mets «délicieusement épouvantables» qui se trouvent dans les récits de Roald Dahl. 
C’est Felicity qui a eu la première l’idée de réaliser ce livre de recettes. Lorsqu’elle la lui exposa, Roald lui répondit : «Oh non, Liccy, quel travail ! Je suis découragé rien que d’y penser.» 

Malheureusement, elle abandonne le projet suite à la mort de son mari. Or, elle retrouve un jour sur son bureau la liste de tous ces régals rassemblés par Roald peu avant sa mort. A cette liste, une note est jointe : "C’est une idée extraordinaire mais Dieu sait comment tu y parviendras". 
Felicity Dahl et Josie Fison réalisent donc cette compilation de recettes plus ou moins faciles à réaliser, mais toutes plus étonnantes les unes des autres. Certaines recettes sont «classiques» : les nougatines à la fraise enrobées de chocolat (Charlie et la chocolaterie), la soupe de petits pois (Sacrées Sorcières), et les pommes au caramel (Charlie et la chocolaterie) par exemple ... D’autres sont un peu plus originales : les spaghettis aux vers (Les deux gredins), les doigts de pied de moustique frits le plus délicatement du monde (James et la grosse pêche), la tarte aux oiseaux (Les deux gredins), le papier peint prêt à lécher pour chambre d’enfant (Charlie et la chocolaterie), pour ne citer que celles-là ... 

4) Le voyage 

Le thème du voyage apparaît régulièrement dans les oeuvres de Roald Dahl. Lui même a beaucoup voyagé durant sa jeunesse : il en fait part d’ailleurs dans ses deux autobiographies : dans Moi, Boy, il évoque ses souvenirs de vacances en Norvège et dans Escadrille 80, il décrit les paysages merveilleux de l’Afrique qu’il survolait quand il était pilote dans la Royal Air Force. 

Il semble que pour les personnages de Roald Dahl, le voyage soit un moyen de se sortir d’une situation délicate ; pour David, l’enfant qui parlait aux animaux, sa fuite nocturne sur le dos d’une tortue de mer dans les lagons des tropiques lui permet de quitter ce monde hostile où l’on torture les animaux et où on leur enlève la vie simplement pour faire du profit. Dans James et la grosse pêche, le petit orphelin de 7 ans s’enfuit de chez ses deux tantes tyranniques dans une énorme pêche en compagnie d’insectes doués de parole et réalise son rêve du début du roman : revoir l’océan. 

Dans Charlie et la chocolaterie, Charlie va chercher sa famille dans le grand ascenseur de verre et la délivre de la famine et de la sédentarité ; à l’aide de Mr. Wonka, leur guide, ils vont partir dans l’espace et vivre de drôles d’aventures qui vont redonner goût à la vie aux grand-parents de Charlie (Charlie et le grand ascenseur de verre). 
Dans Matilda, le départ des méchants profite aux gentils : M. Verdebois, le père de Matilda, un escroc associé à un trafic de voitures volées ayant la police à ses trousses, décide de quitter l’Angleterre pour s’installer définitivement en Espagne. Or, ce départ des parents est la cerise sur le gâteau pour Matilda qui, venant de se débarrasser de Mlle Legourdin, trouve là une occasion de se débarrasser de ses parents en leur demandant leur accord pour qu’elle reste vivre chez Mlle Candy, son institutrice. Accord qu’ils lui donnent sans rechigner, bien au contraire, car pour Mme Verdebois, cela fera «un souci en moins» ! 

Les Personnages : Caricatures et Exagération 

L’humour étant toujours présent, Roald Dahl a tendance à user et abuser de la caricature: pour illustrer les caractéristiques des personnages et surtout leurs défauts physiques ou moraux, l’auteur les décrit avec énormément de précision. Les illustrations (de Quentin Blake, notamment) viennent parfaitement compléter ces descriptions. Elles sont d’ailleurs très importantes aux yeux de Roald Dahl qui y fait parfois allusion ; dans la fable Les deux gredins (p.44), Roald Dahl fait une description de l’endroit où vivent les deux méchants personnages : « Voici un dessin représentant la maison et le jardin des deux gredins. Quelle sinistre maison ! On dirait une prison, et vous avez vu ? Pas de fenêtre ! ». Dans Fantastique Maître Renard, l’illustration fait également partie prenante du texte : dans le passage où les trois fermiers creusent le terrier de Maître Renard avec des pelleteuses pour le débusquer, l’auteur utilise les illustrations à plusieurs reprises pour compléter sa propre description de la scène : « Après environ une heure, les pelleteuses avaient creusé le sol et voilà à quoi ressemblaient le sommet de la colline »( p. 38 ). 

Il arrive également très souvent à Roald Dahl de se moquer ouvertement de la société contemporaine et d’en faire également une caricature pour amuser le jeune lecteur. C’est peut-être également une façon pour Roald Dahl de dire ce qu’il a sur le cœur. Prenons l’exemple de Charlie et le grand ascenseur de verre où l’auteur donne une image du gouvernement américain et de son président très ... particulière. 

I l décrit l’Etat-major réuni dans le bureau du Président des Etats Unis : « Au milieu de la pièce, le Conseiller Financier essayait en vain de faire tenir le budget en équilibre sur le sommet de sa tête. Et tout près du Président se tenait la Vice-Présidente, une énorme femme de quatre-vingt-neuf ans, avec du poil au menton. Elle avait été la nourrice du Président, dont elle était maintenant l’éminence grise, et elle s’appelait Miss Tibbs. Elle ne tolérait pas la moindre bêtise. On racontait qu’elle se montrait aussi sévère avec le Président que lorsqu’il était petit. C’était la terreur de la Maison Blanche, et le chef des Services Secrets en personne claquait des dents quand elle le convoquait. Seul le Président avait le droit de l’appeler Nounou (...) « J’y suis arrivé ! s’écria le conseiller financier. Regardez-moi ! J’ai équilibré le budget ! ». En effet. Il se tenait au milieu de la pièce, avec l’énorme budget de deux cents billions de dollars splendidement en équilibre sur le sommet de son crâne chauve. Tout le monde applaudit ». 

Le président américain et son gouvernement sont ainsi décrits comme une bande de fous complètement irresponsables agissant « pour le bien de leur nation » sur des pulsions pour le moins déraisonnables. Après avoir avalé une grosse mouche accidentellement, et failli s’étouffer, le président, furieux, se met à inventer un piège à mouches : « Tout en dessinant, il marmonnait : « Je ne veux plus de mouches dans mon bureau ! Je ne tolérerai plus une seule mouche ! ». (...) « Ca y est ! dit le Président en brandissant sa feuille de papier. Voici le brevet du piège à mouches Gilligrass ! » Tous firent cercle autour de lui. 
« La mouche grimpe à l’échelle par le côté gauche, commença le Président. Elle marche sur la planche, s’arrête. Elle renifle. Elle hume quelque chose d’agréable. Elle regarde par-dessus bord et voit le morceau de sucre. «Ah, ah ! s’écrit-elle, du sucre !» Elle va descendre le long de la ficelle pour l’attraper quand elle aperçoit le baquet d’eau en dessous. « Oh, oh ! dit-elle, un piège ! On espère que je vais tomber ! ». Alors, elle continue à marcher, en pensant qu’elle est joliment futée. Mais comme vous le constatez, il manque un barreau à l’échelle de droite, par où elle va redescendre. Soudain, elle tombe et se rompt le cou. 
_ Colossal, monsieur le Président ! crièrent-ils tous en choeur. Fantastique ! Un coup de génie ! 
_ J’en commande tout de suite cent mille pour l’armée, dit le Chef de l'armée de Terre ». 

Roald Dahl utilise parfois la description à outrance et la caricature pour effrayer le lecteur, et introduire le danger et la terreur dans ses romans . Dans Matilda, la terreur est représenté par Mademoiselle Legourdin, la directrice de l’école. Ex-championne du marteau, elle continue à s’entraîner dans son école, en lançant les enfants dont le comportement ne lui paraît pas « exemplaire ». 
Dans Les deux gredins, l’auteur précise que Commère Gredin marche à l’aide d’une canne « parce que, disait-elle, elle avait des verrues sous la plante du pied gauche. Mais, en vérité, sa canne lui servait surtout à frapper les chiens, les chats et les enfants ». 
Conclusion 

A la question : « Roald Dahl, romancier ou conteur ? », nous pouvons répondre sans hésiter : Roald Dahl, romancier et conteur. Son œuvre est aussi vaste que diverse. Moi, Boy et Escadrille 80 sont des autobiographies, Matilda est un conte de fées moderne, les deux « Charlie » et James et la grosse pêche sont des romans fantastiques, Sales bêtes est un recueil de fables, Un amour de tortue est une histoire d’amour comique, et Les deux gredins est une histoire méchante. 
Il y a évidemment plusieurs points communs à ces livres ( comme nous l’avons vu précédemment ), mais « Le » point commun de toutes ces histoires est l’humour avec lequel elles sont traitées. 
Il est évident que cet auteur a laissé sa trace dans l’histoire de la littérature de jeunesse, et qu’il influencera encore beaucoup d’écrivains. 
Par ailleurs, l’épouse de Roald, Felicity, s’amuse à entretenir cette influence en utilisant les droits d’auteur de son mari pour créer de nouveaux ouvrages tels que Les irrésistibles recettes de Roald Dahl... Cela nous permet de nous évader du monde réel pour replonger dans l’univers magique du défunt auteur. C’est comme s’il avait à son tour trouvé un moyen d’échapper au mauvais sort... 

Emilie Bouteille, étudiante en DUT métiers du livre à l'IUT Paris (12/2/2001)

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Roald Dahl est né au Pays de Galles en 1916, il est le troisième d’une famille aisée de six enfants. Ses parents sont norvégiens. C’est après le décès de son père d’une pneumonie, consécutif à celui de sa sœur aînée, que sa mère décide de quitter le Pays de Galles pour aller habiter à Llandaff, en Angleterre. Il a alors trois ans. En 1932, à vingt ans, il décide de partir travailler en Afrique pour la compagnie pétrolière Shell. Puis, il s’engage dans la Royal Air Force comme pilote de chasse, dès la déclaration de la Seconde Guerre Mondiale. Mais six mois plus tard, il échappe par miracle à un terrible accident d’avion dans le désert, et devient alors pilote à l’escadrille 80.

C’est à la suite de sa rencontre avec C.S. Forester (auteur des histoires du capitaine Horacia Hornblower) en 1943 à Washington qu’il commence à écrire des nouvelles d’humour noir à suspense, destinées aux adultes. Pendant les années de conflits, il écrit en l’occurrence son premier livre, Les Grimlins (1943), qui sera adapté au cinéma en 1984. Le recueil de nouvelles Bizarre ! Bizarre ! (1953) et Kiss Kiss ( 1960) assoient sa renommée d’auteur de fiction. La grande entourloupe (1976) s’inscrit dans le même registre de contes sinistres, morbides et malsains pour adultes. Mais c’est seulement en 1960, après avoir publié pendant quinze ans des livres pour grandes personnes, que Roald Dahl débute dans la littérature enfantine : c’est à l’intention de ses quatre enfants qu’il commence à inventer des histoires plus gaies, plus longues. Ses premiers succès sont James et la grosse pêche (1961), puis Charlie et la chocolaterie (1964), adapté au cinéma en 1971. Suivront d’autres best-sellers, parmi lesquels Le Bon gros géant, Danny le champion du monde, Matilda, Sacrées sorcières…. Il est également l’auteur de quelques scénarios, tels que On ne vit que deux fois (1967), d’après les romans de Ian Flemming, et d’une autobiographie, Moi, Boy (1984), où il évoque son enfance. 

C’est dans une cabane, au fond du verger de sa maison, à Gipsy House, dans le comté de Buckingham , que Roald Dahl a écrit tous ces livres, qui ont fait de lui l’un des plus célèbres auteurs de livres destinés aux enfants. Rien qu’en Grande-Bretagne, plus de onze millions de ses ouvrages ont été vendus entre 1980 et 1990. Il s’est éteint le 23 novembre 1990 à l’âge de soixante-quatorze ans mais son œuvre séduit encore les petits, et les grands qui ont su garder une âme d’enfant, comme Roald Dahl lui-même.

Critique : la spécificité de Roald Dahl

On ne peut pas classer Roald Dahl dans une catégorie, fixe, rigide, car, sans hésiter, on peut dire qu'il brille par sa diversité. Etant donné la quantité de publications, son œuvre peut porter plusieurs étiquettes :
Roman autobiographique : Moi, boy ; Escadrille 80…
Conte : Les minuscules, l'Enfant qui parlait aux animaux, Un amour de Tortue, Matilda…
Roman fantastique : Charlie et la chocolaterie, Charlie et le grand ascenseur de verre, James et la grosse pêche…
Fables : Sales bêtes !
Romans d'amour : Un amour de tortue

Cependant, on pourrait définir son style ainsi (selon Quentin Blake) : " Roald Dahl avait comme moi la capacité d'imaginer des situations surréalistes - un lavabo jeté d'une fenêtre, un plat de spaghetti en vers de terre - il avait la possibilité de créer un univers imaginaire imprégné d'une dimension poétique. L'ambiance de ses livres oscille entre l'insolite et le réalisme. Ce sont des contes à la fois baroques et émouvants, traités d'une manière comique qui nécessitent des équivalents graphiques porteurs d'une même sensibilité. Certains auteurs s'accommodent de l'illustration, mais Roald Dahl savait que c'était une part importante du livre. "

Il y a toujours une constante dans ses histoires : l'insolite, le surréalisme. Car un plat de spaghetti aux vers de terre, une pêche géante… sont des choses très peu courantes… Il incite le lecteur à s'évader dans les délires de son imagination, pour lui faire oublier le monde réel.
Ses romans contiennent souvent une morale. Par exemple, dans Charlie et la chocolaterie, tous les jeunes protagonistes, sauf Charlie Bucket, le héros, ont un défaut, et il leur arrive une mésaventure en conséquence.

D'autre part, les situations cocasses sont indissociables de l'insolite chez Roald Dahl. Il semble que pour lui tout soit matière à faire rire les enfants, même la mort, car il la dédramatise : " La pêche continua son chemin, laissant derrière elle tante Eponge et tante Piquette écrasées sur l'herbe. Ecrasées, complètement aplaties et sans vie comme deux poupées de carton découpées dans un livre d'images " (James et la grosse pêche, p. 55) Cette situation, de par son étrangeté, se trouve être très humoristique.

On peut citer deux autres thèmes récurrents : la gourmandise et le voyage. En ce qui concerne la gourmandise, on trouve dans James et la grosse pêche, par exemple, des références aux confiseries : " aussitôt, un torrent de chocolat fondu, tout chaud encore, jaillit par les brèches. Au bout d'une minute, la masse onctueuse et brune avait envahi toutes les rues du village, les maisons, les boutiques et les jardins. " C'est un élément que l'on retrouve dans Charlie et la chocolaterie, Moi, Boy, et dans les Irrésistibles recettes de Roald Dahl, écrit par sa femme, rassemblant tous les mets qui se trouvent dans les récits de Dahl. Quant au voyage, on le trouve dans Moi, boy, Escadrille 80, Charlie et le grand ascenseur de verre, James et la grosse pêche… Il semble que le voyage soit un moyen de se sortir d'une situation délicate, comme dans Charlie et le grand ascenseur de verre où lui et sa famille échappent à la pauvreté.

Ses personnages sont souvent des caricatures, ce qui fait partie de l'humour de Roald Dahl. Et les illustrations (de Quentin Blake notamment) viennent compléter leur description.

En conclusion, Roald Dahl est à la fois un romancier et un conteur, dont l'œuvre est essentiellement basée sur l'humour et l'insolite des situations qu'il crée. Il permet au lecteur de s'évader du monde réel pour replonger dans l'univers magique de l'auteur.

Roald Dahl, auteur d'ouvrages illustrés:

Livres pour enfants (par ordre alphabétique)

Un amour de tortue / Roald Dahl ; ill. de Quentin Blake ; [trad. de l'anglais par Henri Robillot]. - [Paris] : Gallimard, 1990. - 62 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 27 cm.
Trad. de " Esio trot ". 
A partir de 7 ans - En arrosant ses plantes, un vieux messieur se découvre un amour fou pour sa voisine de balcon. Mais elle n'a d'yeux que pour sa tortue. Le messieur va tenter d'utiliser un stratagème pour conquérir le cœur de sa belle. 

A tire-d'aile / Roald Dahl ; [trad. par Jean Malignon] ; frontispice de Roland Topor. - Paris : Julliard, 1976. - 222 p. : ill., couv. ill. ; 20 cm.
Trad. de " Over to you ". 

Le Bon gros géant : le BGG / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Camille Fabien ; ill. de Quentin Blake. - [Paris] : Gallimard, 1990. - 265 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio junior. Edition spéciale ; 602)
Contient un supplément jeux broché tête-bêche. Trad. de " The BFG ". 

Mr Botibol : and other short stories / Roald Dahl ; choix et annotations par Chantal Yvinec,… - [Paris] : librairie générale française, 1992. - 190 p. : couv. ill. en coul. ; 17 cm. (Le livre de poche, Lire en anglais ; 8665)

Charlie et la chocolaterie / Roald Dahl ; ill. de Quentin Blake ; trad. de l'anglais par Elisabeth Gaspar ; [suppl. Réalisé par Christian Biet, Jean-Paul Brighelli, Jean-Luc Raspail et Carine Trevisan]. - [Paris] : Gallimard, 1997. - 234 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio junior. Edition spéciale ; 446)
Trad. de " Charlie and the chocolate factory ". 

Charlie et le grand ascenseur de verre/ Roald Dahl ; ill. de Quentin Blake ; trad. de l'anglais par Marie-Raymond Farré. - [Paris] : Gallimard jeunesse, 1997. - 196 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio junior ; 65)
Trad. de " Charlie and the great glass elevator ". 
Willy Wonka fabrique le meilleur chocolat du monde, dans une usine dont le fonctionnement est un mystère. Charlie a gagné le droit de la visiter. 

Un conte peut en cacher un autre / Roald Dahl ; ill. de Quentin Blake ; [trad. par Anne Krief]. - [Paris] : Gallimard, 1995. - 80 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - ( Folio cadet, 313)
Trad. de " Revolting rhymes ". 
A partir de 5 ans - Les contes classiques (Blanche-Neige, Cendrillon, le Trois petits cochons….) revus et corigés. 

Le cygne ; (suivi de) La merveilleuse histoire de Henry Sugar / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Marie-Raymond Farré ; ill. de ill. de Claude Lapointe et William Geldart. - [Paris] : Gallimard, 1986. - 143 p. ; 18 cm. - (Folio junior, ISSN 0153-0593 ; 361)
Trad. de " The swan " et " The marvellous story of Henri Sugar ". 


Danny, le champion du monde / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Jean-Marie Léger… ; ill. de Boiry. - Paris : Librairie générale française, 1981. - 219 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 17 cm. - (Le livre de poche. Jeunesse, ISSN 0223-7091 ; 53)
Trad. de " Danny, the champion of the world ".(réimpr. 1988) 
Roman à partir de 10 ans - Dany vit seul avec son père dans une vieille roulotte. Ils sont liés par une grande tendresse et par une passion commune, la mécanique, et par le braconnage de faisans. Ils inventent ensemble des techniques pour attraper les oiseaux. 

Les Deux gredins / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Marie-Raymond Farré ; ill. de Quentin Blake. -[Paris] : Gallimard, 1980. - 91 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio junior, ISSN 0153-0593 ; 141)
Trad. de " The Twits ". 
Un couple de gredins passe son temps à jouer des vilains tours. Le mari est d'une saleté repoussante, la femme méchante et égoïste. Ils font tous deux de monstrueux festins, dont la tarte aux oiseaux. Chaque semaine, Commère Gredin lui en prépare avec les oiseaux pris au piège de la glu éternelle. Un jour, cependant, une bande de singes acrobates et un Oiseau Arc-en-Ciel troublent les préparatifs de ce plat. Les deux gredins seront bien punis de leur méchanceté. 

Le Doigt magique / Roald Dahl ; ill. de Henri Galeron ; [trad. par Marie-Raymond Farré]. - [Paris] : Gallimard, 1989. - 63 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio cadet ; 185)
La couverture porte en mention de collection : " Folio cadet bleu ". Trad. de " The Magic finger ". 
A partir de 7 ans - Une petite fille de huit ans a un doigt magique et déteste la chasse. Elle s'en prend à une famille qui chasse ses amis les canards. 

L'enlèvement de la bibliothécaire /Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Marie-Raymond Farré, ill. d'Henri Ganelon. - [Paris] : Gallimard, 1998. - 128 p. : 2 vol., ill. en coul. Couv. ill., 30 cm. - (Folio Cadet Livres-cassettes)


L'énorme crocodile / Roald Dahl ; ill. de Quentin Blake ; [trad. de Odile George et Patrick Jusserand]. - [Paris] : Gallimard jeunesse, 1993. - [31] p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 46 cm. - (Les bottes de 7 lieues)
Trad. de " The enormous crocodile ".


L'Enfant qui parlait aux animaux ; [l'Auto-stoppeur] ; [Le trésor de Mildenhall] / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Marie-Raymond Farré ; ill. de Morgan. - [Paris] : Gallimard, 1981. - 86 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio junior, ISSN 0153-0593 ; 145)
Recueil de nouvelles extraites de " The wonderful story Henry Sugar, and six more ". (réimpr. 1989) 
Willy le Jamaïcain vient de pêcher une trotue géante. Sur le vente, l'animal est ridicule et les touristes rient. Seule un petite voix indignée s'élève. 


Escadrille 80 / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Janine Hérisson et Henri Robillot. - [Paris] : Gallimard, 1987. - 251 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - ( Folio junior, ISSN 0153-0593 ; 418)
Trad. de " Going solo ".

Fantastique Maître Renard / Roald Dahl ; ill. de Tony Ross ; [trad. de l'anglais par Marie-Raymond Farré]. - [Paris] : Gallimard , 1989. - 119 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio cadet ; 174)
La couverture porte en mention de collection : " Folio cadet rouge ". Trad. de " Fantastic Mr Fox ". 
A partir de 8 ans. 

La girafe, le pélican et moi / Roald Dahl ; ill. de Quentin Blake ; [trad. de Marie-Raymond Farré]. - [Paris] : Gallimard, 1993. - [96] p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio cadet ; 278)
Trad. de " The giraffe and the pelly and me ". 
A partir de 8 ans - Billy découvre une drôle de maison abandonnée, habitée par une girafe au long cou, un pélican et un singe. Ils vont ensemble former une curieuse équipe de laveurs de carreaux. 

Histoires de fantômes / [réunies et présentées par] Roald Dahl. - Paris : Librairie générale française, 1985. - 286 p. ; 17 cm. - (Le livre de poche. Jeunesse, ISSN 0223-7091 ; 209)
Trad. de " Ghosts stories ". (réimpr. Hachette 1988). (réimpr. 1993)

L'Homme au parapluie : et autres nouvelles / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Alain Delahaye. - [Paris] : Gallimard, 1982. - 133 p. ; 19 cm. - (Du monde entier)
Partiellement extrait de " More tales of the unexpected ".

James et la grosse pêche / Roald Dahl ; ill. de Michel Siméon ; Trad. de l'anglais par Maxime Orange. - [Paris] : Gallimard, 1988. - 128 p. : ill. ; 18 cm. - (Folio junior)
Trad. de " James and the giant peach ". 
James à six ans et deux tantes qui sont de vraies sorcières. Et le voilà parti en voyage dans une pêche géante, en compagnie de deux insectes aussi gros que lui. 

Le livre de l'année / Roald Dahl ; ill. de Quentin Blake ; trad. de l'anglais par Henri Robillot. - [Paris] : Gallimard jeunesse, 1992. - Non paginé : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 20 cm. - (Lecture junior ; 14)
Trad. de " The Dahl Diary 1992 ".

Matilda / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Henri Robillot ; ill. de Quentin Blake ; [supplément par Marie Farré]. - [Paris] : Gallimard, 1994. - 268 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio junior. Edition spéciale ; 744)
Trad. de " Matilda ". 

Mieux vaut en rire : douze histoires grinçantes/ Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Hilda Barbéris, Alain Delahaye et Elisabeth Gaspar. - [Paris] : Gallimard, 1999. - 264 p. : couv. ill., 21 cm. - (Hors série littérature, Gallimard Jeunesse) 
A partir de 12 ans - 12 histoire grinçantes - Mensonge, tromperie, mesquinerie, humour noir. 

Les Minuscules / Roald Dahl ; ill. de Patrick Benson ; [trad. par Marie Farré]. - [Paris] : Gallimard, 1993 ; - [80] p. : ill. en coul., couv. ill. ; 18 cm. - (Folio cadet ; 289)
Trad. de " The Minpins ". 
A partir de 7 ans - La curiosité de Petit-Louis l'entraine dans la Forêt Interdite. Il se réfugie dans les branches d'un arbre. 

Moi, boy : souvenirs d'enfance / Roal Dahl ; trad. de l'anglais par Janine Hérisson. - [Paris] : Gallimard, 1987. - 204 p. ; 18 cm. - (Folio junior, ISSN 0153-0593 ; 393)
Trad. de " Me, Boy " . (réimpr. 1988) 

Mon oncle Oswald / Roald Dahl. - [Paris] : Gallimard, 1986. - 314 p. ; 18 cm. - (Folio, ISSN 0768-0732 ; 1745)
Trad. de " My uncle Oswald ".

La potion magique de Georges Bouillon / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Marie-Raymond Farré ; ill. de Quentin Blake. - [Paris] : Gallimard, 1988. - 148 p. : ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio junior ; 463. Edition spéciale, ISSN O986-4326)
Trad. de " George's marvellous medicine ". (réimpr. 1997)

La Princesse et le braconnier / Roald Dahl ; trad. de l'anglais, présenté et annot. par Henri Yvinec. - [Paris] : Gallimard, 1990. - 86 p.-[16] p. de pl. : couv. ill. ; 18 cm. - (Folio bilingue ; 9)
Texte original et trad. française en regard. Trad. de " The Princess and the poacher ".

La Princesse Mammalia / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Henri Yvinec ; ill. de Graham Dean. - [Paris] : Gallimard, 1988. - 63 p.-[1]f. de pl. en coul. : ill., couv. ill. ; 22 cm.
Trad. de " The Princess Mammalia ". 

Le rétrovicaire de Nibbleswicke / Roald Dahl ; ill. de Quentin Blake ; [adapté par Yves-Marie Maquet]. - [Paris] : Gallimard, 1992. - 24 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 25 cm.
Trad. de " The vicar of Nibbleswicke ".

Sacrées sorcières / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Marie-Raymond Farré ; ill. de Quentin Blake. - [Paris] : Gallimard, 1990. - 238 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio junior. Edition spéciale ; 613)
Contient un supplément jeux p. 205-238. Trad. de " The Witches ".(réimpr. 1997)

Sales bêtes ! / Roald Dahl ; ill. de Quentin Blake ; trad. par Jenny Ladoix. - [Paris] : Gallimard, 1984. - 55 p. : ill. en coul., couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio cadet, ISSN 0293-891X ; 14)
Trad. de " Dirty beasts ".

Le trésor de Mildenhall, ill. de Ralph Steadman, Gallimard, 2000. 
A partir de 9 ans - Pendant la seconde guerre mondiale, un fermier labore son champ et met à jour des pièces en argent de l'époque romaine. 

Livres pour adultes :

Bizarre ! Bizarre ! / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Elisabeth Gaspar et Hilda Barberis. - Nouv. éd. - [Paris] : Gallimard, 1988. - 307 p. : couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio, ISSN 0768-0732 ; 395)
Trad. de " Someone like you ".

La grande entourloupe / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Maurice Rambaud. - [Paris] : Gallimard, 1983. - 216 p. : couv. ill. en coul. ; 18 cm. - (Folio, 1520)
Trad. de " Switch bitch ".

Les Grimlins / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par M. Rambaud. - [Paris] : Gallimard.
Trad. de " The Grimlins "

Kiss, kiss / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Elisabeth Gaspar. - [Paris] : Gallimard, 1992. - 255 p. : couv. ill. ; 18 cm. - (Folio)

En anglais :

Charlie and the chocolate factory / Roald Dahl, ill. by Faith Jaques. - London : G. Allen and Unwin, 1967. - 128 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 25 cm.

Mr Botibol : and other short stories / Roald dahl ; choix et annotations par Chantal Yvinec,… . - Paris : Librairie générale française, 1992. - 190 p. : couv. ill. en coul. ; 17 cm. - (Le livre de poche, Lire en anglais ; 8665)

The great switcheroo ; the last act / Roald Dahl ; trad. de l'anglais par Maurice Rambaud ; préf. Et notes de Yann Yvinec. - [Paris] : Gallimard, 1995. - 198 p.-[16] p. de pl. en noir et en coul. ; 18 cm. - (Folio bilingue, 52)

The hitch-hiker : and other short stories / Roald Dahl ; choix et annotations par Chantal Yvinec,… - Paris : Librairie générale française, 1989. - 214 p. : couv. ill. en coul. ; 17 cm. - (Le livre de poche, Lire en anglais ; 8610)

Someone like you : and other short stories / Roald Dahl ; choix et annotations par Chantal Yvinec,… . - Paris : Librairie générale française, 1988. - 190 p. : couv. ill. en coul. ; 17 cm. - (Le livre de poche, Lire en anglais ; 8605)


Filmographie

" Alfred Hitchcock presents " : programme télévisé produit de 1955 à 1962 ; Dahl contribue dans la rédaction de plusieurs épisodes de la série.
36 Hours ; adaptation cinématographique de la nouvelle de Dahl Beware of the dog.

Parson's Pleasure ; adaptation télévisée de la nouvelle du même nom, produit par Harry Moore.

On ne vit que deux fois ; script basé sur la nouvelle de Ian Flemming, avec Sean Connery, réalisé par Lewis Gilbert, produit par Albert R.
Broccoli.

Chitty Chitty Bang bang ; adaptation par Dahl de la nouvelle pour enfants du même nom de Ian Flemming.

Willy Wonka and the Chocolate Factory ; adaptation cinématographique de Charlie et la chocolaterie, par Roald Dahl lui-même.
The Night Digger ; script basé sur le roman de Joy Cowley, Nest in a 
Falling Tree.

The BFG ; adaptation cinématographique du Bon gros géant, par Cosgrove et Hall. (Etats-Unis, 1h17)
Breaking Point ; adaptation télévisée de Beware of the dog. (Etats-Unis, 1h40)
Danny champion du monde ; adaptation de Danny, le champion du monde, par Walt Disney, C. Milar, avec Jeremy Irons. (Etats-Unis, 1h34)

Dirty beasts ; adaptation de Dirty beasts. (30 min)
Revolting Rhymes ; dessin animé.
Les sorcières ; adaptation de Sacrées sorcières, produit par la Warner Bros, avec Anjelica Huston et Rowan Atkinson. (Etats-Unis, 1h31)

Idealnaya para ; adaptation de The ideal couple de Roald Dahl, par 
Vladimir Khrapunov. (Russie, 1h45)

Pisvingers ! ; adaptation en noir et blanc. (Pays-Bas)
Matilda, de D. DeVito. (Etats-Unis, 1h36)
James et la pêche géante, adaptation de James et la grosse pêche par Tim Burton. (Etats-Unis, 1h20)



Etudes critiques sur Roald Dahl 

Boy Going Solo, par Caryn Liles (en anglais) : les liens entre la vie de Dahl et ce qu'il a écrit.

"Dealing with Olivia's Death", paru le 31 mars 1997 dans le People Magazine (en anglais) : la mort d'Olivia Dahl et son impact sur sa famille.

"My hero, par Kristie Hand" (en anglais) : pourquoi Dahl est un héros (les relations avec son père dans Danny le Champion du monde)

"Once upon a time, childhood was made of magic…", article paru le 23 avril 2000 dans le Sunday Times (en anglais) : Tessa Dahl, dans une lettre à son père décédé, déplore un monde où l'imagination n'a plus sa place.

"Roald Dahl and the Children's Gallery", écrit par David Erskin, conservateur de musée (en anglais) : la Galerie des enfants à Ayelsbury

"Roald Dahl and the creative Process : Writing from experience", par Julia Round (en anglais) : Dahl, créativité, autobiographie, écriture. Incluse une bibliographie avec de nombreuses sources.

"Roald Dahl, writer, 74, is dead…", article paru le 24 novembre 1990 dans le New York Times (en anglais).

"Roald Dahl and Sociologie 101", par The Alan Review (en anglais) : comment trois des œuvres de Roald Dahl montrent sa vue du monde.

"They won't grow up", article paru le 12 novembre 1995 dans le New York Times (en anglais) : Dahl, Ted Geisel, Laura Ingalls Wilder, et leurs biographies.

"Visiting Royal Bedrooms", article du 16 juillet 1982 du New York Times (en anglais) : sur le BGG, le Bon gros géant.

"Yes, Roald Dahl Rules…", article de l'Ethos Magazine (en anglais) : concerne les 100 livres du siècle et Dahl en particulier.

"Roald dahl, auteur préféré des Britanniques, avant Dickens ou Shakespeare", du jeudi 9 mars 2000, AFP (en français).

Le grand livre de Roald Dahl / Laurence Liban, Sylvaine Olive. - [Paris] : Gallimard, 1998. - 444 p. : ill. en coul., jaquette ill. en coul. ; 26 cm.
Trad. de " The Roald Dahl treasury ".

Le dossier secret de Matilda, d'après le roman de Roald Dahl / conception de Sandy Ransford ; ill. de Quentin Blake ; adapt. par Dominique Boutel et Anne Panzani. - [Paris] : Gallimard jeunesse, 1997. - 64 p. : ill., couv. ill. en coul. ; 18 cm. 
Trad. de " Roald Dahl's Matilda, the secret file ". 

Les irrésistibles recettes de Roald Dahl / Felicity Dahl, Josie Fison ; ill. de Quentin Blake - [Paris] : Gallimard, 1995. - 64 p. : ill., cart., sous couv. ill., 18,5x24,5 cm. - (Gallimard Jeunesse, Albums)

Roald Dahl / Jeremy Treglow. - London : Faber and Faber, 1994

Roald Dahl / Chris Powling. - Puffing Books

La potion de Georges Bouillon : analyse de l'œuvre pour enseignants, activités pour l'élève, CE2-CM1 / Janine Hiu, Sylvie Sebag. - [Paris] : Armand Colin, 1997


Roald Dahl sur Internet

http://www.roalddahl.org
: " The official Roald Dahl's Home Page "
(en anglais, un peu long à charger)

http://tlc.ai.org
: " The Access Indiana Teaching and learning center "
(en anglais, contient des rubriques sur sa vie, son œuvre, et des essais pédagogiques)

http://geocities.com/Hollywood/Academy/4613

http://fantasticfiction.co.uk/authors/Roald_Dahl.htm
(brève bibliographie en anglais)

BIBLIOGRAPHIE 

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 Matilda. Paris : Gallimard, 1988. 
Charlie et la chocolaterie. Paris : Gallimard, 1987. 
Charlie et le grand ascenseur de verre : Suite de Charlie et la chocolaterie. Paris : Gallimard, 1978. 
Les deux gredins. Paris : Gallimard, 1980. 
L’enfant qui parlait aux animaux. Paris : Gallimard, 1981. 
Moi, Boy. Paris : Gallimard, 1985. 
Escadrille 80. Paris : Gallimard, 1986. 
James et la grosse pêche. Paris : Gallimard, [198?]. 
Les irrésistibles recettes de Roald Dahl. Paris : Gallimard, 1995. 
Sales bêtes. Paris : Gallimard, 1983. 
Les minuscules. Paris : Gallimard, [198? ]. 
Un amour de tortue . Paris : Gallimard, 1994 . 

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